Franck Rollier

Artiste

Biographie

Ma formation ne prédisposait pas à ce que l’on trouve aujourd’hui dans mon travail , et l’élève d’école nationale des beaux arts de Dijon, à tendance très contemporaine, s’étonnerait aujourd’hui…Cependant, souvent lassé par un enseignement iconoclaste, je trouvais déjà refuge dans la salle François Pompon du Musée des Beaux Arts de Dijon, ou bien dans la crypte de St Bénigne, à scruter les chapiteaux romans aux ornements de chouettes, de corneilles etc….
Dans les années 2000, je me suis remis au travail des lavis et le sujet des oiseaux est devenu rapidement prépondérant. Ce n’étaient au départ que des copies d’images de livres et magazines. J’étais loin de me douter alors de la diversité qui se trouvait à portée de regard, juste là sous la main. Et puis….je suis sorti…et ce fut la magie des premières fois ! Le premier Martin Pêcheur qui croise votre route, le premier courlis, le râle d’eau, la mésange rémiz, le faucon Kobez, le héron Crabier, etc : je pense avoir eu beaucoup de chance dans mes observations. Il faut dire que j’étais bien entouré dans ces sorties, car la fréquentation du milieu naturaliste est riche de rencontre, avec des artistes qui ont su m’initier à l’observation. Je pense notamment à Cyril Girard, grâce à qui je découvrais la Camargue…
Aujourd’hui, je me balade dans la Dombes, les bords de Loire, du Rhône…et chaque endroit de France ou d’Europe où le vent veut me porter. Je fais des croquis et des photos que je reprends ensuite en atelier. On me dit proche de la peinture asiatique, c’est en tout cas une manière naturelle de peindre que je n’ai pas cherchée. Le plaisir du lavis est irremplaçable. Le dialogue entre l’eau, le papier, le temps long et l’immédiat est un cocktail mélangé de risque et de pur bonheur. La calligraphie tient une large part dans ce travail. Une dame me dit un jour que « j’écrivais les oiseaux »,j’essaye en tout cas de parler de vivacité, d’énergie dans le monde animal, et de la vie elle même.
Souvent plusieurs mois séparent le croquis d’observation, la photo et la réalisation sur papier. Il est même de plus en plus fréquent que je fasse plusieurs études à l’aquarelle ou à l’encre avant d’arriver au résultat escompté. Je me souviens d’un étourneau qui m’a demandé un an d’essais différents avant que je ne trouve l’expression que j’attendais, et en une heure ce fut achevé!…
C’est sans doute cette vivacité du médium qui m’enchante, celle que l’on peut voir chez Turner, Sargent, Fortuny, mais aussi Shi Tao, Zhao Shao’ang, Qi Baishi, Karl Martens, Morten E Solberg…ou simplement le charme des univers d’Andrew Wyeth, Robert Hainard ou Hiroshige.
J’expose aujourd’hui dans de nombreux festivals et salons en France et à L’étranger.

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