- Biographie :

« Mes peintures ne sont que le reflet de mes émotions les plus profondes. »
À 21 ans, Manon dessine son premier portrait hyperréaliste puis à 24 ans, elle commence la peinture aquarelle, qui a été pour elle, sa thérapie de vie. Après quelques essais, quelques ratures et quelque fausses notes, Manon trouve un intérêt pour le noir et blanc.
« J’ai bien essayé d’y mettre de la couleur, mais je ne me reconnaissais pas. J’avais l’impression de faire comme ça juste pour faire comme si. Juste pour pouvoir prétendre être peintre parce que pour beaucoup, peindre, c’est d’abord aimer les couleurs. Et puis un jour, je me suis autorisée à faire comme bon me semble. Le noir m’aide à aller à l’essentiel pour moi, le regard. »
Les animaux qu’elle dessine ne sont pas choisis au hasard. Ils ont une prestance, une puissance et une force de par leurs regards, leurs attitudes et quelques fois, leurs tailles imposantes. Comme pour dire : je suis là !
« J’essaie d’extraire cette colère que j’ai en moi via mes œuvres, tout en gardant la beauté et la tendresse de l’animal. Et petit à petit, je m’apaise. »
Manon se voue petit-à-petit à une admiration pour les primates auxquels elle consacre de plus en plus de temps, de peintures, de collaborations et d’engagements.
« Je ne sais pas encore vraiment pourquoi j’aime les singes, mais j’ai l’envie et le besoin d’être là pour eux, du mieux que je peux. Présente à ma petite échelle certes, mais présente quand même. Et je sais qu’un jour tout me paraîtra comme une évidence et facile. Pour le moment, j’y vais sans trop me poser de questions qui pourraient me ralentir dans mes décisions. J’ai envie de croire qu’un jour chacun aura sa place. J’ai envie de me dire que tout ça n’est pas pour rien et qu’il est bon d’être humain même si quelques fois, je ferai tout pour qu’on me remplace. »
Aujourd’hui, à 29 ans, la jeune artiste autodidacte originaire du Mans parcourt la France et la Belgique pour exposer ses peintures. Entre les expositions, les salons internationaux, les festivals et les performances en direct, tout est réuni pour qu’elle se dise « j’ai de la chance d’être ici ».
« La chance… . Parlons en ! En mars 2024 j’ai eu l’immense privilège d’aller en pleine forêt tropicale à la rencontre des singes du Congo, près de Kinshasa. J’ai été invitée par Amandine Renaud, primatologue, à vivre en immersion avec les chimpanzés pendant un peu plus d’un mois. Depuis, une partie de moi reste singe et jungle. Aussi, j’ai décidé de m’engager et d’aider l’association qui accueille ces orphelins en reversant une partie des bénéfices à P-WAC. »
L’artiste semble avoir trouvé sa place et un sens à ses peintures. Entourée d’encre pour que rien ne s’efface.
Advienne que pourra.
Artem que pourra.
- Galerie :
En noir et blanc
Manon nous fera l’honneur de réaliser une performance sur la scène de la salle des fêtes pendant les trois jours du Festival Nature Ain.