C’est par évidence et nécessité que je peins des oiseaux depuis de nombreuses années. Quoi de plus naturel et de plus humain, que de prendre quelques aquarelles et quelques pinceaux pour reproduire ce que l’on voit. Cette pratique se fait depuis la nuit des temps et le but en reste inchangé. Avec discrétion et modestie j’ai le devoir, en tant qu’aquarelliste, de définir les contours de ces êtres fragiles avec une fidélité rigoureuse. Je dépasse leur limite lorsqu’ils m’y invitent, mais je ne transgresse jamais leurs règles. Dans un univers où le moindre battement d’aile se fait avec art et goût, où la plus petite éclosion s’effectue avec une subtilité unique, quelques coups de pinceaux ne peuvent prétendre les égaler… Ils sont les maîtres d’œuvre les plus accomplis de notre univers… Ils sont l’harmonie achevée de leur espèce.
Je vis en montagne, dans un lieu très isolé, et toute mon énergie se structure autour de cette vie sauvage si fragile et si urgente à préserver.
Je fais très peu d’exposition, très peu de publicité également, mais parfois l’envie de partager mon travail d’aquarelliste, de poète et de sculpteur avec des personnes passionnées de nature me pousse hors de mes montagnes.