Anne Lapied
Née en 1959, Anne découvre la montagne et la photo très jeune. Elle a trouvé son royaume et sait qu’elle vivra là-haut. Si la passion est le maître mot du métier de cinéaste de montagne, la règle de conduite d’Anne s’ancre dans le respect des sujets qu’elle photographie ou filme : peuples de l’Himalaya, bergers des Alpes ou faune d’altitude.
Sa connaissance des sujets est appréciée du public et les longs portages sur des terrains à chamois, crampons aux pieds, lui permettent d’approcher, en dérangeant le moins possible, les animaux de montagne.
Elle se plait autant à contempler les nuages qui s’effilochent le long d’une paroi qu’à discuter d’élevage dans une cabane de berger.
Avec des compositions musicales, aussi sobres qu’efficaces, et le travail de la bande-son, elle est aussi « l’oreille » de l’équipe. Pour citer Jean-Luc Godard : dans « audio-visuel », il y a « audio » en premier. C’est sans doute là une part de la magie, s’il y en a une, de leurs films.
Erik Lapied
Né en 1954, Erik a passé une bonne partie de sa vie à gravir des sommets et à voyager dans l’Himalaya tout en se spécialisant dans l’animalier et la vie des bergers. Depuis 40 années il réalise des documentaires, avec Anne, puis avec Véronique, leur fille.
« Je ne sais si le cinéma de montagne rend ma vie plus intéressante mais sûrement plus intense, plus vivante. La montagne sauvage évoque quelque chose de perdu et pourtant d’encore là, quelque chose d’enfoui au plus profond de moi ».
Un bon film doit raconter une histoire. Pour y parvenir, Erik retourne inlassablement là-haut. Sa recette : relativiser 40 années d’expérience et rester toujours humble devant la montagne, être un peu chercheur-naturaliste et avoir beaucoup de détermination, se lever tôt et choisir des lieux où la nature évolue suivant ses propres règles, sans entrave de la part des hommes. Être complice, se taire et écarquiller les yeux ! Reste à partager ses émotions et ces instants privilégiés… Et si les films étaient là pour cela ?
Une carrière bien remplie : sur le site des Lapied sont répertoriés 35 films précédant les 4 ci-dessous : Dessine-moi un Chamois – 2017, Au-dessus du Monde – 2016, Les Brebis de mon Père – 2016, Zorra et le clan des Renards – 2016, Le Clan des Renards – 2015, Le bel Opportuniste – 2015, Alexandre fils de Berger – 2014, Mont-Cenis, les Sentinelles du Lac – 2014, Lhamo, l’Enfant de l’Himalaya – 2014, Mille et une Traces – 2013, Himalaya – Le Village Suspendu – 2012, La belle Vie de François – 2012, Carnets d’Alpages – 2012, Survivre. Animaux des Alpes en hiver – 2011, Ils ont choisi d’être Berger – 2011, etc …. jusqu’à La Saison des Alpages en 1994.
Le Clan des Marmottes – Nouveau film 2021 : (63′)
Avec sa silhouette dodue et ses attitudes cocasses, la marmotte est l’un des animaux les plus représentatifs et les plus sympathiques de nos montagnes. Le film raconte sur quatre années la vie d’un jeune mâle. Vigilant, irascible, solidaire, rusé et gourmand, il va devenir le dominant du clan.
Il devra quitter sa famille et se déjouer des attaques du renard, de l’aigle et du loup.
Proies, prédateurs, forces de la nature, montagnes somptueuses et parfois hostiles… Parmi les plus belles prairies fleuries du monde, le voyage commence…
Le Temps d’une Vie – 2020 : (62′)
Une montagne et ses glaciers étincelants, des parois vertigineuses, des vallées suspendues majestueuses et tout là-haut un petit point avec deux gigantesques cornes. Bienvenue dans l’univers du bouquetin. Que savons-nous de lui ?
Convoité, dès le premier jour de sa vie par l’aigle et le renard, il apprendra à vivre avec. Avant de devenir le dominant de sa harde, il surmontera bien des tempêtes et partagera aussi son territoire avec les chamois, bartavelles, marmottes, gypaètes barbus, bergeronnettes, lièvres variables, …
Là-haut, aucun animal ne peut vivre seul et une étonnante interdépendance relie les uns aux autres. Ce refuge naturel est un paradis à l’équilibre fragile…
Prix spécial du Jury : Festival de Sondrio (It)