Une fois les mains dans la terre, la sculpture est devenue une nécessite puis une priorité.

Je suis autodidacte, mon travail a évolué au fil des expériences. Une dizaine d’années de pratique amateur dans un atelier collectif m’a permis de me familiariser avec plusieurs techniques céramiques et d’affiner mon regard sur les formes en volume. Lorsque je me suis lancée comme professionnelle en 2015, je savais que je voulais faire des sculptures en haute température. Je réalise mes pièces en grès noir ou blanc.

En général je fais des croquis préalables (parfois suite à des recherches photographiques pour comprendre l’animal) puis je modèle la pièce dans la masse. Ensuite je la vide et réalise les finitions, puis je cuis à 1280°. Pour les couleurs, j’utilise des oxydes ou des engobes de porcelaine. Je travaille sur les patines à cru, lorsque la pièce est d’aspect « cuir », par superposition, en frottant et polissant la pièce. J’utilise également d’autres techniques (le colombin plat, le tournage pour certaines bases de formes, l’assemblage…) car l’envie de tester de nouvelles manières est toujours présente. L’expérimentation fait partie intégrante du plaisir de créer.

Je cherche la ligne, le mouvement, une attitude qui raconte une histoire. C’est modestement une recherche d’harmonie, d’esthétique et de poésie.