Mon travail du papier commence avec une paire de jumelles.

Chaque jour, j’emprunte les petits sentiers qui serpentent dans la forêt tout autour de chez moi. Je marche doucement, je laisse du silence entre mes pas. Parfois je reste assis au même endroit des heures durant, pour me faire oublier, camouflé de la tête aux pieds. Qui vais-je rencontrer ? Les Pyrénées qui m’accueillent m’offrent chaque jour d’innombrables rencontres sauvages merveilleuses. Je m’extasie devant l’élégance des mésanges à longue queue, je palpite avec le faucon pèlerin et je tombe amoureux des gypaètes barbus, qui règnent tout là-haut. Comment transmettre ces émotions ?

Un papier d’aquarelle. Je le mouille, il devient flexible. Entre mes mains il se plie, il se courbe. Il prend vie. Une fois sec, je le ramène dans son biotope, et il s’envole avec ses congénères à plumes. La boucle est bouclée. Je reprends mon chemin.

J’ai déjà exposé mon travail dans un musée d’origami (le seul au monde), en Espagne, à Saragosse. Ainsi que dans de nombreux festivals : au festival Nature Ain, à Ménigoute, au festival Pyrénicimes, au festival Pyrénéen de l’Image Nature, et cette année à Montier en Der, ainsi qu’au festival de la Salamandre, en Suisse.